2010 - La montagne cathare nous accueille.

Fin de semaine dans l'Aude où selon les statistiques il fait beau 320 jours par an, sauf quand nous y sommes, les chemins nous ont offert de belles parties de manivelles. Encore une fois, il nous faut une belle finale.

Nous cherchons sur les cartes IGN notre bonheur pendant nos longues soirées et après midi pluvieuses. Et enfin, nous l'avons : nous allons mettre nos crampons dans les traces des chevaliers cathares.

         En ce vendredi, le soleil est revenu. Pas chaud au départ comme le premier jour, mais juste assez pour nous permettre d'assouvir notre soif de dénivelé sans trop se dessécher.

Comme échauffement avant de retrouver le GR « le Chemin Cathare » qui relie les plus beaux châteaux perchés sur leur pic escarpé des Pyrénées orientales, nous remontons le col par la route qui ferme la vallée de Puivert : Un avant goût de ce que va être la journée. En haut, le brouillard nous attend ce qui permet à Mika de se soulager discrètement. L'abus de liquide rose en soirée ne permet pas de bien digérer ou est-ce le temps trop humide ? en tout cas, les boyaux sont dérangés.

Une fois le GR retrouvé, nous cheminons sur une piste large entre les forêts, les alpages. Nous croisons divers utilisateurs de ce fantastique sentier : marcheurs, cavaliers, mais point de vttiste.

Progressivement les cotes s'enchainent aux grimpettes et point de descentes mémorables ; Je commence à bougonner. Mais, le paysage, devenant plus escarpé, est de plus en plus grandiose. Arrivés dans un grand champ, nous apercevons ce que nous sommes venus chercher : Montségur sur son pic granitique nous tend ses ruines. Nous atteignons le point culminant de la journée, le col de la Gargante (1352m). 

   

Nous partons ensuite dans LA descente de la journée. 

D'abord des pistes en forêt, rapide sans piège, quelques virages sans difficultés. Puis, un singletrack dans les alpages nous amène à l'entrée de la cerise sur le gâteau. Ce sentier qui traverse les Gorges de la Frau est une merveille.

 

De la pierre jusqu'en bas, quelques petites marches, des trajectoires à rechercher au milieu de tous ses pièges sans se laisser perturber par le site majestueux. Nous sommes entourés de falaises abruptes d'une cinquantaine de mètres qui nous surplombent.  La vitesse n'est pas excessive car nous devons également serpenter entre les marcheurs au long court et les touristes attirés par cette balade facile. Le plus dangereux est certainement les poussettes et les canettes laissées par ceux qui pique-niquent au bord du ruisseau. Après avoir fait chauffer les cuisses dans les 20 premiers kilomètres, c'est maintenant les bras qui hurlent à l'unisson de nos freins à disque.

         Le plaisir dure une bonne quinzaine de minutes mais nous en aurions bien pris une dizaine de plus. Il faut désormais  monter en direction de Montségur au pied duquel nous sommes maintenant. 

 

Nous sommes montés par la route mais le GR passe par un chemin creux au milieu d'une vallée. Malheureusement, ce chemin (chemin des bonhommes) est pourtant balisé mais les pluies des jours précédents et le passage des bêtes ne permettent pas de l'utiliser souvent à vtt. La montée de 9km est  dure. Les dernières pentes au niveau du village avoisinent les 10%. Cela n'empêche pas Mika et Sylvain de se livrer à un nouveau duel qu'ils affectionnent. Hervé et moi-même nous nous  encourageons pour terminer en bon état ce col. Tandis que Soiz se retrouve encore seule sous la chaleur et face à la faim.

Car il est 14h. Le repas que nous proposent nous compagnes et nos enfants est particulièrement apprécié après ces 40 kilomètres dont 30 de montées.

         Nous profitons de ce paysage particulier des ruines du château pour faire un peu d'histoire sur le catharisme avant de remonter sur nos montures pour un retour plus tranquille.

La descente par le GR sous le château est intéressante quoique très humide et glissante. Quant à Sylvain, il nous a lâchement abandonné pour finir par la route. La suite, c'est une piste sans rien de particulier et la route pour nous ramener vers le Camping de Puivert. Nous finissons en attendant Soiz qui pour une fois, commence sérieusement à en chier. Le moindre passage à niveau est difficile à franchir.

Enfin, après 6h20 sur nos montures, 80 kms de réalisés et 2010m de dénivelé positif, nous apercevons notre camp au camping de Puivert.

         Nous terminons autour d'une bonne table pour embellir nos exploits enfumés dans les vapeurs éthyliques.